Pesticide mon amour
QUETIGNY : un printemps sans pesticides
IL RESTE BEAUCOUP A FAIRE !
La réduction des pesticides est devenue un impératif majeur de santé publique, leurs liens avec certaines maladies sont de plus en plus avérés. Les enjeux environnementaux que posent les pesticides sont aussi nombreux : protection de nos ressources en eau potable, qualité de nos cours d’eaux, préservation de la biodiversité (on pense à la disparition des abeilles) et de la qualité agronomique des sols (on pense à la mort des sols) …. Le traitement de l'eau pour éliminer les excédents de rejets polluants agricoles (engrais azotés et pesticides) coûte cher. Et la facture est salée pour les habitants des communes les plus polluées. Selon une étude effectuée par le CGDD (Commissariat général au développement durable), « ces dépenses supplémentaires pourraient atteindre 494 € par an soit un surcoût de près de 140% de la facture d'eau moyenne »….
Il reste beaucoup à faire d’ici 2018 pour atteindre l’objectif du plan Ecophyto à réduire (si possible !) de 50 % l’usage des pesticides au niveau national. Néanmoins, en trois ans, les volumes des produits phytosanitaires vendus par les industriels aux exploitants ont diminué de plus de 20%. Les agriculteurs auraient donc de moins en moins recours aux substances chimiques utilisées pour protéger les cultures des parasites, de certains insectes, de champignons ou des mauvaises herbes ? Mais, paradoxalement, l’usage des pesticides a augmenté de 2,6% pour les traitements par pulvérisations et de 7% pour les enrobages de semences entre 2008 et 2010. Et le taux de surface agricole biologique en 2012 dépasse juste les 3% alors que l’objectif annoncé était de 6% (source Univers Nature).
La mobilisation citoyenne pour un avenir sans pesticide de synthèse est de plus en plus forte. Cette année encore, sont organisées, partout en France et dans des dizaines de pays, des actions d’information et de sensibilisation pendant la semaine pour les alternatives aux pesticides du 20 au 30 mars.
Ces actions citoyennes mettent en évidence les risques sanitaires et environnementaux liés à l’utilisation des pesticides chimiques et veulent favoriser les alternatives aux pesticides. L’année 2012 marque aussi le 50éme anniversaire de la publication du livre de Rachel Carson « Le printemps silencieux » qui dénonça les effets négatifs des pesticides sur l’environnement et contribua à l’interdiction du pesticide DDT.
Dans le cadre de la 7éme édition de la semaine aux alternatives aux pesticides, l’association Veille au grain-Bourgogne, le collectif 21 Action Citoyenne OGM et pesticides, l’association Quetigny-Environnement vous invitent à un ciné-débat, jeudi 29 mars à 20h, salle Nelson Mandela à Quetigny.
Le film "Pesticide mon amour" est un documentaire de 42 minutes d'Erik Fretel, sans concession mais pas sans humour ! Il traite de l'utilisation des pesticides en France dans les lieux publics (espaces verts et voirie des villes, bords de route, voies ferrées ...), jardins de M. Tout le Monde ... en gros l'utilisation des 12% de pesticides non utilisés sur les espaces agricoles. On y définit les pesticides et on y parle des conséquences de leur utilisation sur la santé humaine, la biodiversité, la qualité des eaux, l'environnement en général et quelques méthodes alternatives sont présentées.
En avant-première sera projetée une vidéo de Jérôme Couroucé sur un entretien avec Bernard Ronot, paysan céréalier de Côte d’Or. Après avoir été à la pointe du progrès, utilisant toujours plus de nitrates, de désherbants, de fongicides, de pesticides et d’insecticides, Bernard Ronot décida à 55 ans de reconvertir sa ferme et de se libérer des engrais et des produits chimiques.
L’entrée est libre. Le message doit être enfin entendu : il est urgent de se tourner vers les alternatives aux pesticides.
Veille au grain-Bourgogne
Quetigny-Environnement