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Quetigny Environnement

Au cœur de la réalité des sols

15 Février 2011, 07:36am

Publié par Quetigny Environnement

 

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Une foule qui a dépassé toutes les prévisions des organisateurs . Photo Bernard Cercley  Marie-Therese Cercley

 

Salle Mendès-France, Lydia et Claude Bourguignon, agronomes de renommée mondiale, ont animé une conférence-débat sur le thème “Vie ou mort des sols ?”.

 

Initiée par l’association Veille au grain-Bourgogne, le collectif 21 Action citoyenne OGM et pesticides et l’association Quetigny-Environnement, cette soirée a été un brillant succès grâce à la qualité des intervenants, Lydia et Claude Bourguignon.

Elle est maître es sciences, lui, ingénieur agronome. Ils défendent la microbiologie des sols, envers et contre tout et ont fondé, en 1989, à Marey-sur-Tille, leur propre laboratoire d’analyse microbiologique des sols (LAMS) qui étudie, sur les plans physique, chimique et biologique, les sols agricoles et viticoles afin d’aider les agriculteurs ou leurs gestionnaires à obtenir de meilleurs rendements. Les deux intervenants ne mâchent pas leurs mots : « Sans terre, sans sol, on ne mangera pas ! ». Ce cri d’alarme est à prendre au sérieux, « car aujourd’hui, nos terres agricoles sont à l’agonie, par méconnaissance et par négligence, ceci dans l’engrainage du machinisme, qui a décuplé les effets dévastateurs du labour, et de la chimie de synthèse. De coûteuses solutions de facilité qui contribuent à stériliser les sols ».

L’écosystème s’écroule

Aujourd’hui, l’agriculture intensive a détruit environ 90 % de l’activité biologique des sols en Europe. L’abus des pesticides et des engrais chimiques détruisent la microflore et la faune des sols. Les labours et le tassement de la terre par de lourds engins causent la disparition de la matière organique. Les ravages des surfaces cultivables sont considérables, que ce soit dans la culture des céréales, l’arboriculture ou la vigne. Le taux de matière organique du sol est passé de 4 % à 1,4 % en cinquante ans et comme toute la vie du sol en dépend, l’écosystème s’écroule : la faune et la ­flore.

Des experts référents

« Continuer à nier les conséquences de l’agriculture intensive mène tout droit à la catastrophe », précisent Lydia et Claude Bourguignon, qui ont une vision planétaire, chiffres à l’appui.

Ils interviennent principalement en France et en Europe, mais aussi dans d'autres parties du monde (Afrique, Inde, Vietnam, Laos, Amérique). Ils sont aujourd’hui des experts référents dans la microbiologie des sols, discipline singulière mais désormais reconnue.

Ils ont conquis l'auditoire qui a participé à ce large débat très intéressant.

 Copyright Le bien Public  Publié le 14/02/2011

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